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28 novembre 2012

Populaire - la critique argotique d'Emile Strogonoff

Quelle est gironde la France de Regis Roinsard. Les gisquettes s'émancipent avec une batteuse et les patrons s'improvisent coach sportif. Nous sommes en 1958 et Rose Pamphyle, 21 piges, est résolument "moderne". Loin d'épouser les desseins de son daron qui voudrait la voir rangée, bobone docile et appliquée, celle-ci voit les choses en grand. Elle sera gratte-papier ou ne sera pas ! Elle fait donc ses valoches pour Lisieux et enquille chez un assureur du coin qui, espère-t-elle, lui filera son premier groupin. Malheureusement, celle-ci, avec ses deux mains gauches, foire son entretien d'empaumage. Sa vitesse de frappe vertigineuse à la batteuse aidant, elle tape néanmoins dans les mirettes du taulier qui, épaté par tant de pétulance, la prend dans son écurie et décide d'en faire une bête de foire. L'histoire s'arrêterait ladé si nous ne vivions pas à cette merveilleuse époque où, Cupidon, pas encore aux 35 plombes, avait du temps pour faire chavirer le battant des mignonnes ! Amour impossible entre classe laborieuse et haut du panier ? Que nenni, rien n'est impossible en 58. Le temps pour le réalisateur de nous ficeler l'amourette dans du papier de soie et de barder le bifteck avec quelques rebondissements, l'affaire est dans le sac. Le concours, prétexte s'il en fallait pour nous vendre les clichés surannés de ces annoches d'émancipation féminine, nous rappelle que, bien que nous ayons fait du chemin depuis, les greluses ne sont jamais bien aussi considérées que lorsqu'elles sont drivées par un julot à poigne. Du cinoche pour les mirontons qui se mordent les pouces de ne pas être nés plus tôt où pour les vioques nostalgiques d'une époque qu'ils n'ont pas conobrée, quand bien même l'auraient-ils vécue.

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