François Hollande est venu serrer la pince de Nicolas Sarkozy à Egletons, en temps que grosse huile du conseil général de Corrèze, jeudi 28 avril, mais avant même que l'grand taulier radine pour visiter la découpe de cuir de brouette de Piveteau, il a mis tout de suite les tocantes à l'heure : "J'espère lui serrer de nouveau les fourchettes en 2012 dans une autre paire de babouches… je parle des miennes".
Puis, au cas où l'on aurait pas entravé : "Quand on radine en Corrèze, c'est pas pour drelinguer, c'est une fabrique à cadors c'te patelin, le bercail des futurs grand tauliers…" Au lendemain de son premier pastis de campagne pour les primaires, le candidat socialo a vite gambergé la chansonnette qu'allait goualer le grand Taulier, en visite expresse dans le pâté d'maison. "S'il est icigo, cela n'a rien à voir avec la primaire socialiste. Mais il doit jacter à tous ces glaiseux qu'entrave que pouic à sa grandeur d'âme et qui, dans une présidentielle, peut faire la différence. En fait, Nicolas Sarkozy vient pour s'carmer son certificat d'étude en chiraquisme… mais c'est pas mezigue qui va lui r'filer." "V'la que l'certif en question est en train d'ramener sa poire dans la charette du Président."
NADETTE EN LÉVITATION
Bernadette Chirac, de sortie pour l'occase parait en lévitation, entre un Nicolas Sarkozy mignotant et ce socialo donnat le bouis à son julot comme s'il était son fiston spirituel. Dehors, dans la découpe de cuir de brouette, les rabotins sont en demi-cercle autour d'la clique. Dans les coulisses c'est la marrade, on s'balance des vannes acides. Le micro patine. Hollande se cintre : "C'est pas le conseil généralmuche qui l'a fourgué!" Sarkozy, gouailleur: "J'me faisais pas d'berlues sur sa générosité !"
La minisse des choux et des pois chiches, Nat Kosciusko-Morizet, en tenue d'jockey, et le minisse des carottes vichy et des haricots verts, Nonno Le Maire, font tapisserie. Bernadette Chirac bagoule a qui veut l'entendre qu'elle est ladé seulement parce que découparès le bois, c'est son dada.
Mais en un coup d'saveur, Nicolas Sarkozy a tout de suite frimé Fanfan qui en profite pour serrer des pognes en veux-tu en voilà, alors que lui, des fourmis dans l'calbute, est déjà reparti vers sa guinde. Derrière, entre les planches odorantes qui sèchent à l'air libre, les journaleux s'gondolent déjà du coup d'tampon qui s'annonce : "ça sent le sapin…"
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