Longtemps, je me suis pagnoté avec les poules. Parfois, à peine mon ardente soufflée, mes clignots se bouclaient si vite que je n'avais pas le temps de me bonnir : "Je pique du nez." Et, une demi plombe plus tard, je rouvrais la devanture, taraudé par l'idée qu'il était temps que je ronfle un peu ; je voulais poser le babillard que je croyais avoir en pogne et souffler sur mon bec Bunsen ; des idées saugrenues tournaient en boucle dans ma caboche ; il me semblait que j'étais moi même ce que je venais de ligoter : une grande priante, un piano à bretelles, une anicroche entre Dédé la sardine et Polo la châtaigne. Ça me trottait dans le citron pendant quelques broquilles après mon réveil ; dire que j'avais une écrevisse dans la tourte eut été un peu fort de café mais ça me titillait quand même au point de ne pas m'apercevoir que mon bougeoir n'était plus allumé. Puis j'y entravais plus peau d'balle ; le sujet du babillard se détachait de moi et je commençais à zyeuter ce qui se maquillait dans ma carrée, ce qui, faute de lumière, s'avérait des plus duraille mais qu'importe, je me sentais bien. Je me demandais l'heure qu'il pouvait être ; j'esgourdais le sifflement du dur qui, oiseau de passage, ne manquait pas de me rappeler que je créchait le long de la voie ferrée....
A suivre...
Si tu comptes faire la traduc' de tous les bouquins de Marcel, t'es occuparès pour un bon bout de temps. Courage Camaro!!
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